[Health impact if shellfish foodborne illness outbreaks in a study population in Brittany; Pilot study]
Impact sanitaire des toxi-infections alimentaires collectives à coquillages dans une population d’étude bretonne. Étude pilote
Abstract
The French population, and more particularly the population in Brittany, enjoys eating
shellfish. However, their consumption can be the cause of foodborne illness outbreak
(FIO), whose incidence, estimated within the framework of mandatory reporting, may be
underestimated.
The objectives of this pilot study were to quantify and describe the health impact of
shellfish-related FIOs as well as the circumstances of their occurrence in the working
population of Brittany, with the aim of eventually reducing their frequency.
A multi-center descriptive cross-sectional study was therefore conducted among the staff of
Lorient Agglomeration, the Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique and the
Agence Régionale de Santé Bretagne, i.e. 1,444 people, via an online questionnaire between
May and July 2022. The questionnaire explored shellfish consumption between November 1,
2021 and April 30, 2022 (period of interest), the practice of shore fishing and the occurrence
of shellfish FIOs over the past 5 years. A second part was used to describe the shellfish FIO
episodes that occurred during the period of interest (symptoms, meals, etc.).
A total of 438 responses were obtained (30 % response rate). The majority of respondents
were women (70 %), the median age was 46 years old and 21 % practiced shore fishing.
Over the period of interest, 93 % of the respondents reported having consumed shellfish.
Scallops (80 %) and mussels (76 %) were the most consumed.
A total of 38 (9 %) respondents reported at least one episode of shellfish FIO over
2017-2022. Over the period of interest, 9 episodes of FIO were reported by 9 respondents (2
%), including 8 episodes in which raw oysters were consumed.
This pilot study supports the hypothesis of a significant under-reporting of shellfish FIO at the
regional level (and therefore probably at the national level). Further consideration should be
given to better quantifying the health impact of shellfish FIO in order to inform the shellfish
industry and stakeholders in charge of coastal waters.
La population française, et plus particulièrement la population bretonne, est amatrice de
coquillages. Cependant, leur consommation peut être à l’origine de toxi-infections alimentaires
collectives (TIAC), dont l’incidence évaluée par la déclaration obligatoire est probablement
sous-estimée.
Les objectifs de cette étude pilote étaient de quantifier et décrire l’impact sanitaire des TIAC à
coquillages ainsi que les circonstances de leur survenue dans la population active bretonne
dans le but de pouvoir à terme réduire leur fréquence.
Une étude descriptive transversale multicentrique a donc été menée parmi les membres du
personnel de Lorient Agglomération, l’École des hautes études en santé publique et l’Agence
régionale de santé Bretagne. Mille quatre cent quarante-quatre personnes ont été interrogées
entre mai et juillet 2022 via un questionnaire en ligne. Ce dernier explorait les consommations
de coquillages entre le 1er novembre 2021 et le 30 avril 2022 (période d’intérêt), la pratique de
la pêche à pied et l’occurrence de TIAC à coquillages au cours des cinq dernières années.
Une seconde partie était utilisée pour décrire les épisodes de TIAC à coquillages survenus sur
la période d’intérêt (symptômes, repas…).
Au total, 438 réponses ont été obtenues (taux de réponse 30 %). La majorité des répondants
était des femmes (70 %), l’âge médian était de 46 ans et 21 % pratiquaient la pêche à pied.
Sur la période d’intérêt, 93 % des répondants ont déclaré avoir consommé des coquillages.
Les coquilles Saint-Jacques (80 %) et les moules (76 %) étaient les plus consommés.
Finalement, 38 répondants (9 %) ont rapporté au moins un épisode de TIAC à coquillages
entre 2017 et 2022. Sur la période d’intérêt, 9 épisodes de TIAC ont été rapportés par 9
répondants (2 %), dont 8 épisodes dans lesquels des huîtres crues avaient été consommées.
Cette étude pilote conforte l’hypothèse d’une sous-déclaration importante des TIAC à
coquillages au niveau régional (donc probablement au niveau national). Une réflexion
mériterait d’être poursuivie pour mieux quantifier l’impact sanitaire des TIAC à coquillages
dans un objectif d’informer la filière conchylicole et les acteurs chargés des eaux littorales.