Effects of social deprivation on registration on the renal transplantation waiting-list: a mediation analysis
Effets de la défavorisation sociale sur l’accès à la liste d’attente de greffe rénale : une analyse de médiation à partir des données de REIN
Abstract
- Background: Reducing disparities in access to renal transplantation requires identification of factors involved in the association between socioeconomic status and registration on the renal transplantation waiting-list. This mediation analysis was conducted to estimate the effect of social deprivation on wait-listing and the indirect effect of modifiable markers of nephrological follow-up.
- Methods: From the Renal Epidemiology and Information Network, this retrospective observational multicenter study included 11655 patients eligible for an evaluation for registration according to French recommendations who started dialysis between 1 January 2017 and 30 June 2018. Social deprivation was estimated by quintile 5 (Q5) of the European Deprivation Index (EDI). Registration was defined as being already listed at dialysis start or within the first 6 months. Mediation analyses were conducted to assess the direct and indirect effects of the EDI on registration
- Results: Among the 11655 patients, 2410 were registered. Age, sex, comorbidities, dialysis modality and starting dialysis on a catheter or in emergency were associated with registration on the waiting-list. In the mediation analysis, Q5 had a direct effect on registration (OR 0.82 [0.80-0.84]) and an indirect effect mediated by emergency start dialysis (OR 0.96 [0.96-0.97]), hemoglobin < 11 g/dL (OR 0.97 [0.97-0.98]) and albumin < 30 g/L (OR 0.98 [0.98-0.99]).
- Conclusions: Social deprivation is directly associated with a lower chance of being registered on the renal transplantation waiting-list but its effect is also mediated by markers of nephrological care, suggesting that improving the follow-up of the most deprived chronic kidney disease patients should be considered an objective.
- Introduction :
Les inégalités sociales de santé sont responsables de disparités dans l’accès à la liste d’attente de greffe rénale en France.
- Description :
L’objectif de notre étude était d’explorer l’association entre la défavorisation sociale et l’inscription sur liste d’attente de greffe rénale et d’identifier d’éventuels médiateurs de cette association.
- Méthodes :
À partir du Réseau Épidémiologique et Information en Néphrologie, les patients incidents en dialyse en France entre le 1er janvier 2017 et le 30 juin 2018 et éligibles à l’initiation d’un bilan pré-greffe ont été inclus dans une étude observationnelle rétrospective multicentrique. L’événement d’intérêt était l’inscription sur liste d’attente de greffe rénale à l’initiation ou dans les 6 premiers mois de la dialyse. Une analyse de médiation a évalué l’effet direct de la défavorisation sociale estimée par le 5e quintile de l’European Deprivation Index (EDI) sur l’inscription et son effet indirect par le biais de marqueurs du suivi néphrologique, déterminés a priori dans un graphe acyclique orienté.
- Résultats :
Parmi les 11 655 patients inclus, 2410 ont été placés sur liste d’attente. L’âge, le sexe, les comorbidités, la modalité de dialyse, le début de dialyse sur un cathéter et en urgence étaient associés à l’inscription. Dans l’analyse de médiation, le 5e quintile de l’EDI avait un effet direct sur l’inscription (OR 0,82 [0,80–0,84]) et un effet indirect médié par le début de dialyse en urgence (OR 0,96 [0,96–0,97]), l’hémoglobine < 11 g/dL (OR 0,97 [0,97–0,98]) et l’albuminémie < 30 g/L (OR 0,98 [0,98–0,99]).
- Conclusion :
La défavorisation sociale est associée à un moindre accès à liste d’attente de greffe rénale en France. Cet effet est en partie expliqué par certains marqueurs du suivi néphrologique. L’amélioration du suivi pré-dialytique des patients les plus précaires pourrait permettre d’améliorer leur accès à l’inscription puis à la transplantation rénale.